Des pesticides dans l'assiette

mars 2025 | Temps de lecture estimé : 3 min

Les pesticides ont des effets nocifs sur la santé humaine : cancers de l’enfant et de l’adulte, troubles du développement neuropsychologique et moteur de l’enfant, troubles cognitifs et anxio-dépressifs de l’adulte, maladies neurodégénératives, endométriose et pathologies respiratoires ainsi que thyroïdiennes.¹

La liste est longue et devrait inquiéter les pouvoirs publics. Pourtant, chaque jour, dans notre alimentation, nous absorbons des pesticides.

Fruits et légumes

Les résidus de pesticides dans les fruits et légumes sont régulièrement testés par des organismes français et européens. 

L’analyse de ces données par l’association Générations Futures révèle que 80% des fruits non bio et près de 48% des légumes non bio sont contaminés par au moins un résidu détecté de pesticide.²

Les cerises (100%), raisins (98%) et clémentines/mandarines (97%) sont les fruits où les détections sont les plus fréquentes.

56% des fruits et 23% des légumes contiennent des résidus détectés de pesticides reconnus comme cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques (CMR).

Céréales

Les céréales couvrent en Europe 50% des surfaces cultivées et font l’objet de 4 à 6 traitements par an. Outre les herbicides et fongicides utilisés avant la pousse, les plantes sont ensuite traitées sur pied puis de nouveau lors du stockage.

Alors que 37% des produits céréaliers (farine, pâtes, pains…) sont déjà contaminés par un ou plusieurs pesticides, le taux grimpe à 90% pour les pains de blé.³

Autres aliments et non alimentaire

La majorité des thés et tisanes testés contiennent des résidus de pesticides.⁴

38% des cafés en France sont contaminés par les pesticides.⁵

Une thèse de doctorat a révélé que 63,2 % des échantillons de fruits et fruits à coque issus de l’agriculture conventionnelle contenaient des résidus de pesticides, contre 9,9 % pour les produits biologiques.⁶

73% des vins contiennent au moins un résidu de pesticides détecté.²

Des substances toxiques, dont des pesticides, contaminent les tampons, serviettes et protège-slips jetables.⁷

Alarme générale

De quoi s’alarmer, en effet, quand les effets des pesticides sur la santé sont reconnus par l’Inserm, quand on sait que les effets de l’exposition chronique (tous les jours, à petite dose) sont difficiles à établir formellement et que certains pesticides possèdent aussi des effets perturbateurs endocriniens, qui ne dépendent pas de la dose.⁸

Les chercheurs alertent également sur l’effet cocktail : nous ingérons chaque jour une grande variété de résidus de pesticides (une pomme non bio a subi en moyenne 35 traitements.) En prenant en compte cet effet cocktail, comment ne pas remettre en cause les LMR (Limites Maximales de Résidus) fixées par les autorités européennes ?⁹

La situation est alarmante !

Pour notre santé, celle de nos enfants, exigeons zéro pesticides dans l’assiette.